Bureau des Arts

Lyrique

L’Enlèvement au sérail

De Mozart, mis en scène par Zabou Breitman.

Orchestre et Choeur de l’Opéra national de Paris.

04/02/2015 à 19h30 à l’Opéra Garnier.

2 places, catégorie 3, 42 euros.

L’Enlèvement au sérail fut le premier grand opéra en langue allemande construit tel un Singspiel, cette forme théâtrale typiquement germanique alternant parties chantées et parlées. En ces temps où l’influence de l’Empire ottoman sur son voisin autrichien participait à l’humeur alla turca de la vie viennoise, Mozart p

iocha dans l’orchestration des fanfares de janissaires pour ornementer sa partition, dont les intentions humanistes – vertu de la tolérance, de la fidélité amoureuse, célébration de la bonté humaine – préfiguraient celles développées dans La Flûte enchantée et La Clémence de Titus, les derniers chefs-d’oeuvre.

Métaphore du combat opposant la Liberté à toute forme d’absolutisme, la quête de Belmonte pour délivrer Konstanze du joug de Selim, résonna avec force dans une Europe alors soufflée par l’esprit des Lumières. « Tous les efforts que nous faisions pour parvenir à exprimer le fond des choses devinrent vains au lendemain de l’apparition de Mozart. L’Enlèvement” nous dominait tous. », écrivit Goethe, bouleversé par la grandeur d’âme et le radieux optimisme du compositeur.

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We love Broadway

Coproduction Orchestre de Paris et Philharmonie de Paris. Direction : Wayne Marshall Soprano : Indra Thomas.

15/02/2015 à 16h30 à la Philharmonie de Paris

19 places, 10 euros.

Wayne Marshall réunit les plus grands succès de George Gershwin et Léonard Bernstein et vous entraîne dans les théâtres musicaux américains. Vivez l’amour impossible de Porgy and Bess dans les taudis de Charleston, revivez le destin tragique de Roméo et Juliette à travers West Side Story et admirez les Happy endings d’Un Américain à Paris et Girl crazy.

On attend beaucoup de Wayne Marshall après son mémorable concert en salle Pleyel, où il a su porter les musiciens au plus proche de leurs émotions et offrir un spectacle bouleversant.

“Nous ne le dirons jamais assez : c’est ça, la véritable musique. L’émotion, le bonheur, le partage.”

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Le Cid

De Massenet, mis en scène par Charles Roubaud

Orchestre et Choeur de l’Opéra national de Paris

15/04/2015 à 19h30 à l’Opéra Garnier

2 places, catégorie 3, 42 euros.

« Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées La valeur n’attend pas le nombre des années. » Combien de vocations dramatiques les vers sublimes de Corneille ont-ils provoquées ? D’après la légende, Rodrigue Diaz de Vivar sauva le royaume de Castille en repoussant l’armée des Maures et reçut le surnom de « Cid » – de l’arabe « seigneur ». Sans doute le Cid ne fut-il pas ce champion des chrétiens contre les musulmans… Qu’importe ! Le mythe littéraire avait déjà éclipsé la réalité historique… Le chef-d’oeuvre de Corneille excita bien des ambitions de compositeurs qui se livrèrent à la fin du xixe siècle une compétition sans merci – à commencer par Debussy dont le Rodrigue et Chimène devait rester inachevé.

Massenet mena à terme son Cid, qui fut créé à l’Opéra de Paris en 1885. Son amour et sa fascination pour la langue du Grand siècle éclatent à chaque page d’un livret qui cite Corneille, fût-ce dans le désordre. Mais là n’est pas la moindre irrévérence de cette oeuvre flamboyante qui joue à détourner les codes du Grand Opéra… Sous la baguette experte de Michel Plasson, une distribution épique réunit Roberto Alagna, Sonia Ganassi, Paul Gay et Annick Massis pour galvaniser ce théâtre éternel de l’honneur et de l’amour.

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