Bureau des Arts

Danse du monde

Torobaka

Chorégraphié, mis en scène et interprété par Akram Khan et Israël Galván

5/01/2015, 20h30 au Théâtre de la Ville

12 places, 22 euros.

ATTENTION, DATE SUCEPTIBLE D’ETRE MODIFIEE

D’origine bangladaise, Akram Khan a d’abord fourbi son corps, très jeune, aux arcanes du kathak, cette danse originaire du nord de l’Inde. Croisant tradition et innovation, il a ensuite su fusionner la motricité de ses origines et les multiples affluents de la danse contemporaine. Israel Galván, lui, est quasiment né dans le flamenco. Mais lui aussi a trouvé la voie pour renouveler avec vigueur le culte de la tradition. Au-delà de cette similitude entre deux parcours distincts, la rencontre entre Akram Khan et Israel Galván pourrait aussi venir sceller une lointaine et mystérieuse parenté entre le kathak et le flamenco. De l’Inde à l’Andalousie, quels berceaux, quels exils, quels corps conducteurs ?

Annoncé comme le grand spectacle de danse de la saison au Théâtre de la Ville, Torobaka est bien davantage qu’un duo entre deux danseurs et chorégraphes exceptionnels, ce qui déjà attise la curiosité. Il nous promet également une formidable découverte de géographies mêlées.Ville - Torobaka

Bosque Ardora

Chorégraphié par Rocio Molina

14/03/2015 à 21h00 au théâtre National de Chaillot

14 places, 12 euros.

Artiste associée à Chaillot à partir de 2015, Rocío Molina a depuis longtemps dépassé les codes du flamenco pour en faire un art dans lequel elle excelle, loin de la tradition, mais on ne peut plus proche du duende, ce génie du flamenco qui ne se domestique pas. Ses pieds et son corps n’ont peur de rien, portés par le besoin d’en explorer les multiples résonances et leurs plages secrètes. Frondeuse depuis ses tout premiers pas, Rocío Molina n’a pas de maître et Baryshnikov s’est agenouillé devant elle après l’avoir vue danser. Elle a inventé sa propre danse sans frou-frou ni folklore et les récompenses dont elle est couverte – notamment le Prix national de la danse d’Espagne obtenu avant ses 30 ans – ne l’empêchent pas de foncer sans se soucier de sa réputation. Ses spectacles sont vécus comme des chocs, tant elle dégage sur scène une puissance et une maîtrise hors du commun. Sa nouvelle création, Bosque Ardora, nous invite au coeur d’une forêt chimérique, théâtre d’un jeu ambigu et dangereux. Elle est la Femme, à la fois Artémis, déesse chasseresse, et renard de Teumesse, créature mythologique insaisissable, séductrice et dominatrice, femme et animal. Accompagnée des danseurs Eduardo Guerrero et David Coria, ainsi que de nombreux musiciens, Rocío Molina cultivera l’art de la surprise comme elle en a le secret

La réputation de Rocio Molina n’est plus à faire, elle détonne tant par la performance technique de ses mouvements que par leur grâce et leur élégance. Les amateurs de flamenco se régaleront.  

Felahikum

Chorégraphié par Sébastien Ramirez / Rocío Molina / Honji Wang

18/03/2015 à 21h00 au théâtre National de Chaillot

20 places, 12 euros.

On sait que Sébastien Ramirez aime repousser les frontières, qu’elles soient physiques, linguistiques, culturelles ou chorégraphiques. Ce chorégraphe de talent, féru de hip hop (il fut sacré champion de France au Red Bull BC One 2007), grand explorateur de la danse contemporaine, a l’habitude de croiser les origines, lui qui a quitté Perpignan, malgré ses racines espagnoles, pour rejoindre sa compagne germano-coréenne Honji Wang à Berlin. Associer cette dernière à Rocío Molina dans un même spectacle et rassembler ainsi deux danseuses exceptionnelles, deux femmes de caractère, aux origines éloignées à tous points de vue, était un défi qui ne pouvait qu’inspirer le chorégraphe. Felahikum (nom arabe attribué à l’origine du mot « flamenco ») interroge donc les affinités et les dissemblances entre le flamenco résolument contemporain de Rocío Molina et le hip hop virtuose d’Honji Wang, pour rechercher un dialogue possible entre ces cultures foncièrement populaires, nées toutes deux d’une synthèse de différents styles et langages du corps. Comment se construit l’échange de danseuses qui n’ont que le rythme, la mimique et les gestes comme outils de communication ? Comment se conjugueront les postures fières et enflammées du flamenco à celles du hip hop, tout en relâchement et tension dans l’effort ? Felahikum en donnera la réponse

La tâche que s’est donnée Sebastien Ramirez de confronter des cultures très différentes n’est pas aisée. Néanmoins, menée par des danseuses d’exception, cette création ne peut que nous surprendre.  

Robyn Orlin : « At the same time we were pointing a finger at you, we realized we were pointing a finger at ourselves… »

Chorégraphié par Robyn Orlin

interprété par la compagnie Jant-Bi de Germaine Acogny

28/03/2015, 20h30 au Théâtre de la ville

15 places, 12 euros.

Difficile d’imaginer contraste plus marqué que celui existant entre Germaine Acogny et Robyn Orlin. Toutes deux chorégraphes. Toutes deux africaines. Et de très fort tempérament. Germaine Acogny est héritière de Maurice Béjart, conceptrice d’une codification des pas de la danse moderne du continent noir. Depuis 1998 sur la côte du Sénégal, elle reçoit de jeunes danseurs de toute l’Afrique dans son école. Robyn Orlin est sud-africaine, blanche, expérimentatrice des écritures scéniques de la performance. Ainsi décape-t-elle les représentations post-coloniales de la société de l’après-apartheid. Sans ménagement, avec un humour féroce, elle bouscule les images installées, y compris celles que les Noirs aiment entretenir d’eux-mêmes.

Quand la première invite la seconde à chorégraphier une pièce avec les meilleurs éléments qu’elle a formés, on obtient une œuvre exceptionnelle et explosive. Un grand moment de fête.

Ville - At the same time

Badke

KVS / Les Ballets C de la B / A.M. Qattan Foundation

Koen Augustijnen, Rosalba Torres Guerrero, et Hildegard de Vuyst

17/04/2015 à 21h au 104

15 places, 12 euros.

Issus d’horizons aussi divers que la danse classique, le hip-hop, la capoeira ou le cirque, dix performeurs palestiniens revisitent la dabke (“coup de pied”, en français), danse folklorique arabe. En décuplant sa force de joie, ils l’érigent comme un rempart à l’égoïsme et à la dissimulation.

Badke est une manifestation dansée de l’esprit palestinien, un témoin de la résilience d’un peuple…

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