Bureau des Arts

Danse contemporaine

Now

Chorégraphié par Carolyn Carlson

11/11/2014 à 20h30 au théâtre de Chaillot.

35 places, 12 euros.

Rien n’épuise le souffle qui anime, depuis quatre décennies, la grande éclaireuse américaine de la danse contemporaine française. Now, la nouvelle grande pièce de Carolyn Carlson, inaugure sa résidence de deux ans au sein du Théâtre National de Chaillot. Neuf années à la tête du Centre Chorégraphique National de Roubaix viennent de s’achever. Carolyn Carlson renoue avec un modèle de compagnie indépendante, la Carolyn Carlson Company. Elle la veut « ruche, espace de créativité et de liberté au sein duquel s’entrelacent geste et pensée poétique ». Pour sa nouvelle création, sept interprètes l’accompagnent, qui comptent parmi ses proches, connaissant tout de sa dynamique et de son univers singuliers.

Plutôt que de parler de chorégraphie, Carolyn Carlson aime qualifier son art de poésie visuelle. Elle signe ici une chorégraphie pleine de vie et qui vous laissera rêveurcarlson0

La danse du diable

de et avec Philippe Caubère

19/11/2014 à 20h00 à l’Athénée

10 places, catégorie 2, 13 euros.

C’est un double retour : celui de Philippe Caubère à l’Athénée, où il avait rassemblé, en 1994 puis en 2000, plus de 45 000 spectateurs. C’est également un retour aux origines, avec ce premier épisode de la saga Caubère, la plus que culte Danse du diable, “histoire comique et fantastique“ qu’il présentait ainsi en 1981 :“un spectacle joué par un seul acteur, qui en est l’auteur ; mais ce n’est pas un one man show, ni une série de sketches ; c’est une histoire ; comique parce que j’espérais qu’elle fasse rire, fantastique parce que je voudrais qu’elle fasse un peu rêver. Cette histoire, c’est celle d’un personnage, Ferdinand Faure, jeune homme qui, dans le secret de sa chambre, s’imagine la gloire… Je voulais que ce soit composé un peu comme une nouvelle, et néanmoins que ça reste une farce, j’allais dire, une blague.”

Le retour de Philippe Caubère avec La danse du Diable est l’occasion de (re)découvrir cet artiste dans un de ses grands spectacles. En artiste qui aborde les thèmes le plus intimes avec la légèreté du danseur improvisé, il ira avec cette représentation au-delà de la simple reprise.

Danse du diable

Contact

Mis en scène par Philippe Decouflé

25/01/2014 à 15h30 au théâtre National de Chaillot

20 places, 14 euros.

Philippe Decouflé a, plus d’une fois, caressé l’idée de créer une comédie musicale, mais à sa façon. Contact est donc le résultat de cette approche élaborée avec sa compagnie vue comme « un rassemblement éphémère » de quinze personnes, une troupe de collaborateurs fidèles, dont les musiciens Nosfell et Pierre Le Bourgeois. Pour reprendre les mots de Decouflé : « On assiste à la vie d’une troupe : répétitions, échanges. Tout ce qui d’ordinaire est caché devient pour l’occasion stylisé, chorégraphié et mis en musique. » Sous l’influence de la comédie musicale qui se retrouve ici mise en abîme, l’action sera jouée, dansée et même chantée. Le chorégraphe promet « une danse minimaliste et des actions de vraie performance exécutées par des acrobates de haut vol et des comédiens hilarants ». On connaît le goût du créateur d’Iris, Octopus et autres chefs-d’oeuvre poétiques pour les télescopages visuels ; cette fois, l’idée est de rendre hommage aux métiers du spectacle et donc de construire le tout comme les « musicals » d’autrefois. Un spectacle total pour lequel Philippe Decouflé entend bien puiser dans la culture du music-hall américain, voire dans le voguing, quelques séquences un peu folles. « Ce sera l’occasion de jouer avec l’ambivalence des genres, de se travestir, de transformer les femmes en hommes et vice versa. » Philippe Decouflé fait de la vie le plus vivant des spectacles.

Philippe Decouflé signe ici une création pour le moins originale. En effet, il s’approprie pour la première fois le genre de la comédie musicale et transforme les danseurs de sa troupe en… chanteurs. Un pari osé qui devrait tenir toutes ses promesses.

L’autre

De Françoise Gillard et Claire Richard

12/02/2015 à 20h au Théâtre du Vieux Colombier (Comédie-Française)

20 places, 9 euros

L’autre est un projet singulier, un appel au décloisonnement des arts né d’un désir d’ouverture et de rencontres. Après Signature, spectacle chorégraphique créé en 2010 avec la danseuse et chorégraphe Claire Richard, Françoise Gillard a rassemblé des comédiens de la troupe de la Comédie-Française pour se lancer avec eux dans une nouvelle aventure dansée. Dépassant les frontières de leur discipline, les acteurs vont travailler le mouvement et réinventer leur rapport au corps, des corps terriens ou caoutchouteux, généreux, aériens ou sportifs. Cette expérience – physique et intime – est aussi une manière de penser le collectif différemment, d’affronter sa propre altérité. Dans un décor mouvant et avec des supports vidéo, cet « autre », fascinant et redoutable, devient un terrain d’exploration aux perspectives multiples, artistiques, humaines et sociétales. En solo, en duo ou en groupe, ce corps de ballet atypique fait exploser les conventions dans une liberté créatrice réjouissante.

De la danse à la Comédie Française ? C’est avec impatience et curiosité que nous attendons de voir ce spectacle inédit !

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Empty Moves (Parts I, II & III)

Chorégraphié par Angelin Prejlocaj

23/02/2015, 20h30 au Théâtre de la ville

20 places, 12 euros.

Et passe, délace, s’enchâsse ou lâche. Et passe, ressasse, à l’infini. Jamais le mouvement ne semble vouloir s’épuiser. Il court au corps à corps, se noue par instants, s’écoule en flux continu, tandis que des mots, pilés en phonèmes, fusent à voix lente, imperturbables. Empty Moves s’écrit au revers de la performance Empty Words, donnée à Milan en 1977 par John Cage, qui désintégrait le texte du poète américain David Thoreau pour composer une partition sonore au hasard. Suivant le même processus, Angelin Preljocaj vide les gestes de tout signifié et joue avec leur matérialité singulière, leur déploiement dans l’espace, leurs possibilités combinatoires, pour décliner les variations de sa propre syntaxe chorégraphique.

Avec cette nouvelle création, Angelin Prejlocaj signe une ode au corps et au mouvement. Portée par quatre danseurs de haute précision, la danse récuse ici le discours, se délie de l’injonction du sens, pour ravir les sens.

Ville - empty moves

Chorus

Un spectacle de Mickaël Phelippeau

27/03/2015 – 20h00 au 104

20 places, 13 euros.

Le chœur classique, une matière dansante ? Pourquoi pas, répondent à l’unisson les vingt-quatre choristes au chorégraphe qui les dirige. Pour illustrer une cantate de Bach, les corps chantants se mettent en marche, dessinant avec agilité des figures régulières ou aléatoires, qui embarquent la mélodie dans des zones houleuses et inexplorées jusqu’alors…

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What the body does not remember

Un spectacle de Win Vandekeybus et Ultima Vez

13/04/2015 à 21h au 104

15 places, 18 euros.

À la demande générale, l’as de la danse contemporaine belge reprend sa première pièce, plus d’un quart de siècle après sa création. La distribution est nouvelle, mais la fulgurance déployée reste intacte. Jeux de briques, jeux de chaises, jeux de mains… portés par une partition musicale tonique, les interprètes excellent.

Un monument du répertoire contemporain à ne manquer sous aucun prétexte !…

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Light Bird

Mis en scène par Luc Petton

13/05/2015 à 19h00 au théâtre National de Chaillot

20 places, 12 euros.

Depuis le succès de La Confidence des oiseaux, où volatiles et danseurs partageaient le plateau, Luc Petton nous a habitués à l’extraordinaire. Ainsi, dans Swan, il conviait cygnes et solistes dans un ballet de séduction qui naviguait entre relecture du mythe d’Ophélie et création. Pour cette nouvelle aventure, le chorégraphe invite sur scène, dans sa « volière », des grues de Mandchourie, espèce menacée sur son territoire d’origine. Symbole d’immortalité en Asie, révérée en Corée pour sa beauté, à l’origine du dongnae hakchum (danse de la grue) et inspirant contes et légendes, cet oiseau ne pouvait que titiller la curiosité du chorégraphe. Comme toujours, un protocole d’imprégnation, de l’oeuf jusqu’au développement des volatiles, s’est mis en place. « Cette création fera dialoguer deux termes, mélancolie et joie, non pas de façon opposée mais comme composantes fondamentales de l’existence. » Quatre interprètes – dont Anne Martin, ex-soliste de la compagnie de Pina Bausch, et deux danseuses issues de la Korean National University of Arts de Séoul – et quatre grues de Mandchourie seront sur scène. Côtoyer un tel symbole vivant d’immortalité nous confronte inévitablement au sentiment de finitude qui redonne à la vie toute sa valeur. Le symbole perdure et éclaire les instants d’une vie qui passe. Mais la vie recèle également des moments immortels, d’une totale complétude : ceux que procurent la joie et la grâce de l’instant. Les grues avec leur danse et les danseurs avec leur art en sont les porteurs éphémères.

Un ballet tout en légèrement et en poèsie. L’association de l’homme et de l’oiseau apporte une dimension de rêve à la chorégraphie et démultiplie la grâce et l’élégance des danseurs, qui sont par ailleurs de remarquables danseurs (En particulier Anne Martin). Une belle création à ne pas manquer.