Bureau des Arts

Ballet contemporain

DANCE

chorégraphié par Lucinda Childs

20/10/2014, 20h30 au théâtre de la Ville

15 places, 22 euros.

Si la gestuelle développée par Lucinda Childs emprunte au langage classique la tenue du dos, l’énergie des jambes, l’arrondi des bras, elle la détourne de sa syntaxe et, suivant un ordre mathématique supérieur, se concentre sur l’enchaînement de pas, sauts, déboulés dont la répétition induit de subtiles variations. Philip Glass, qui signe la musique, déploie une œuvre contrapuntique qui rappelle L’Art de la fugue de Bach. Un film, projeté sur un écran de toile tendu en avant-scène, est inscrit au cœur de la structure chorégraphique. DANCE joue des paramètres spatiaux-temporels comme d’éléments manipulables. Superposition et découpage de l’espace, collages temporels par suspension ou étirement, augmentent tout du long l’irrésistible fluidité de la danse.

Créée en 1979, DANCE est la pièce maîtresse d’une époque où le minimalisme trouvait dans tous les arts un terrain fertile d’investigation. La re-création de cette pièce de répertoire s’annonce comme un grand moment de danse.

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William Forsythe

Steptext – Neure Suite – In The Middle, Somewhat Elevated

Interprété par le Semperoper Ballett de Dresde, chorégraphié par William Forsythe

30/10/2014, 20h30 au Théâtre de la Ville

10 places, 22 euros.

William Forsythe a noué des liens particuliers avec le Semperoper Ballett de Dresde. Trois pièces au programme Forsythe : Steptext, Neue Suite, In The Middle, Somewhat Elevated, devenue par la suite une partie d’Impressing the Czar. Neue Suite, jamais présentée à Paris, a été conçue par William Forsythe spécialement pour le Semperoper Ballett. Elle rassemble des pas de deux qui ont marqué son œuvre.
Le programme met en perspective la déconstruction du vocabulaire classique dont témoignent l’énergie et la fluidité de Steptext, sur des musiques de Bach, et In The Middle, Somewhat Elevated, sur la musique de Thom Willems. Un précipité en somme de l’art singulier de William Forsythe.

Fortsythe est cette année l’invité d’honneur du Festival d’automne à Paris, donnant lieu à des représentions de ses meilleures chorégraphies. Nul doute que ce spectacle, interprété par le Semperoper Ballett de Dresde, est l’un des plus attendu du Festival.

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Forsythe/Millepied : Ballet de l’opéra de Lyon

Chorégraphié par William Forsythe et Benjemin Millepied

Workwithinwork, Sarabande, One Flat Thing, Reproduced

24/11/2014, 20h30 au Théâtre de la Ville

25 places, 22 euros.

Depuis plus de vingt ans, William Forsythe transmet ses pièces aux danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon.
One Flat Thing, Reproduced, où vingt tables sont propulsées et recouvrent la scène, et se font la surface et l’horizon de la danse des quatorze danseurs. Une pièce en constante tension, à la fois retenue et étincelante, sur la musique déflagratrice de Thom Willems. En contrepoint, dans Workwithinwork, quinze danseurs élaborent une danse déliée qui fait écho au dessin d’ordinateur projeté en vidéo qui trace des cercles ou des lignes qui s’entrecroisent sur les Duetti per due violoni de Luciano Berio. Le Ballet de l’Opéra de Lyon propose également Sarabande de Benjamin Millepied sur des extraits des Sonates et Partitas de Jean-Sébastien Bach. Une pièce qui fait l’expérience, elle aussi, d’une danse « à l’écoute de la musique » et inspirée par elle.

Avec Thom Willems, Luciano Berio, et Bach, l’Opéra de Lyon nous propose de beaux morceaux musicaux pour entrer dans les pas de  deux grands chorégraphes, William Forsythe et Benjamin Millepied.

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Study #3

Chorégrapgié par William Forsythe, interprété par The Forsythe Company

11/12/2014 à 20h30 au théâtre de Chaillot

20 places, 18 euros.

Depuis trente ans, l’Américain de Francfort donne à voir une danse en constante mutation. William Forsythe revient pour la septième fois à Chaillot, sa « maison » parisienne, avec Study # 3, créé il y a deux ans, qui repousse les limites du mouvement et nous donne à voir du grand Forsythe. Ce spectacle est présenté dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.

Lorsqu’il fut présenté pour la première fois à la Scala de Milan, en février 1904, l’opéra de Puccini, Madame Butterfly, reçut un accueil plutôt froid : on reprochait au compositeur d’avoir pioché dans ses précédentes pièces, d’en avoir repris les motifs, bref, d’avoir fait du neuf avec du vieux. Puccini remania son travail, le réorganisa et le représenta au Teatro Grande de Brescia, ville du nord-ouest de l’Italie, quelques mois plus tard. L’opéra y fut acclamé. Quand il fut proposé à William Forsythe de créer Study # 3 dans ce même théâtre de Brescia, en 2012, le chorégraphe s’interrogea sur le sens de cette invitation et sur le parallèle qu’il pouvait y avoir entre son œuvre et l’histoire de la création de l’opéra de Puccini. C’est ainsi qu’il décida que cette nouvelle pièce s’inspirerait de son répertoire et de ses trente années d’expérience, en re-présentant littéralement les éléments vocaux et gestuels qu’il a pu imaginer pour ses nombreuses chorégraphies. Cela donna naissance à un genre d’opéra cinétique, qui prend le contrepoint du passé tout en y puisant sa sève, qui sonne à la fois étranger et familier.

Ce spectacle n’est pas seulement une chorégraphie de William Forsythe, c’est une chorégraphie de William Forsythe dansée par sa propre compagnie. Un évenement qui n’est donc à ne pas manquer !

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Compagnie nationale de danse d’Espagne : Sub, Extremely Close, Casi Casa

28/01/2015 à 20h au Théâtre des Champs-Elysées.

20 places, 10 euros.

La Compagnie Nationale de danse d’Espagne est une toute jeune compagnie créée en 1979. Compagnie classique à ses débuts, Nacho Duato, qui l’a longtemps dirigé, a préféré orienter la compagnie vers la danse contemporaine. Aujourd’hui, c’est  José Martinez, ancien danseur de l’Opéra de Paris qui a repris le flambeau. A la tête de cette compagnie depuis 2010, il s’efforce de construire un corps de ballet solide et de créer un repertoire riche et surtout à l’image de l’Espagne. En effet, une des finalités de la compagnie est de montrer ce qui se fait actuellement en danse en Espagne. Dans ce spectacle, José Martinez nous présente ici trois premières françaises !

Nous allons enfin découvrir le travail de José Martinez en tant que directeur de compagnie et cela risque d’être une excellente surprise. En seulement quelques années, José Martinez a su imposer son style à cette compagnie encore jeune et la presse espagnole n’en finit pas de tarir l’étoile d’éloges.

© T. Rosenberg

 

Eifman ballet théâtre : Up and Down

Chorégraphié par et sur une idée originale de Boris Eifman ; d’après le roman de Francis Scott Fitzgerald Tendre est la nuit ; musiques de Schubert, Chopin, Berg, Gershwin

10/02/2015 à 20h au Théâtre des Champs-Elysées.

20 places, 10 euros.

Précision et virtuosité caractérisent l’Eifman Ballet Théâtre de Saint-Pétersbourg. Et pour cause : les danseurs qui composent cette compagnie sont issus des meilleures écoles de danse académique russes. La danse proposée par l’Eifman Ballet Théâtre de Saint-Pétersbourg associe qualités techniques et théâtrales et émotion. Une telle combinaison aboutit à des spectacles d’envergure. Habitué du Théâtre des Champs-Élysées, le Eifman Ballet Théâtre revient cette année avec la nouvelle création de son directeur Boris Eifman, Up and Down, inspirée du roman de Francis Scott Fitzgerald Tendre est la nuit.

Les chorégraphies de Boris Eifman, dans un genre néo-classique narrative, ne sont pas aussi subtiles que ce que l’on peut voir dans certaines créations contemporaines mais ont le mérite de proposer une danse rafraîchissante et très accessible.

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L.A. Dance Project 3

Chorégraphié par Benjamin Millepied et Roy Assaf

10/04/2015 à 20h au théâtre du Châtelet

15 places, catégorie 3, 24 euros.

Il a provoqué une onde de choc dans le monde du ballet qui cherchait un successeur à George Balanchine et à Jerome Robbins. Pour la troisième saison consécutive, Benjamin Millepied, qui s’est approprié ce double héritage pour s’inventer un style propre et unique, revient au Théâtre du Châtelet avec son collectif de créateurs : un collectif qui bouleverse notre perception de tout ce que la danse peut représenter aujourd’hui.

En effet, ce collectif cherche à présenter la danse dans toutes ses formes. Millepied s’est notamment  entouré de Nico Muhly (compositeur), Charles Fabius (producteur), Matthieu Humery (conseiller artistique) et Dimitri Chamblas (producteur audiovisuel). L.A. Dance Project cherche également à redéfinir la notion même de la collaboration artistique, au théâtre comme hors-les-murs.

Ce spectacle opère la rencontre entre des grands noms de la danse contemporaine, groupés au sein d’un collectif pluridisciplinaire mené par Benjamin Millepied, actuel directeur du ballet de l’Opéra de Paris (et chorégraphe de Black Swan). Une expérience de collaboration qui permet au public de découvrir différents univers artistiques en une seule soirée.

Nelken

Chorégraphié par Pina Bausch

Musiques de Franz Schubert, George Gershwin, Franz Lehár, Louis Armstrong, Sophie Tucker, Rudolf Schock

13/05/2015 à 20h au théâtre du Châtelet

10 places, cat 3, 24 euros.

La chorégraphe allemande Pina Bausch, disparue en 2009, aura profondément marqué et influencé la danse européenne de ces trente dernières années, en créant moins un nouveau style de mouvements qu’un nouveau « théâtre dansé » en prise sur le quotidien : une forme de tragique contemporain, celui de la vie, jusque dans ses plus profonds souterrains, traduisant les peurs, les frustrations, les désirs, et un urgent besoin de se faire aimer.

Nelken signifie « œillet » en allemand, en référence au parterre piqué d’œillets roses qui recouvrent la scène de l’Opéra devenu champ de fleurs pour l’occasion. Original, ce dispositif contraint le déplacement des danseurs, mais constitue également une invitation aux jeux enfantins auxquels ces derniers peuvent s’adonner.

Un ballet d’exception. Ce théâtre dansé, en plus d’être d’une immense beauté, fait preuve de beaucoup de finesse dans sa description de la danse, de la vie ou encore dans ses références plus noires au passé de l’Allemagne. Bref, toutes les émotions y passent. Un vrai coup de cœur que nous vous encourageons à aller voir.

Pina Bausch : Für die Kinder von gestern, heute und morgen

Mis en scène et chorégraphié par Pina Bausch

Interprété par le Tanztheater Wuppertal

25/05/2015 à 20h30 au Théâtre de la Ville

10 places, 22 euros.

Qui sont-ils ces « enfants d’hier, d’aujourd’hui et de demain » à qui Pina Bausch dédiait cette création ? Peut-être bien les danseurs du Tanztheater de Wuppertal, fidèles partenaires d’une aventure au long cours. N’ont-ils pas le privilège de pouvoir retrouver, sur scène, l’insouciance des jeux de l’enfance, de laisser libres l’imagination et la fantaisie ? Joyeux chahut où l’on se livre à de folles courses poursuites sur des chaises à roulettes ou des skateboards, moments d’accalmie où l’on se raconte des histoires fantastiques, surgissement de solos dansés où jaillit la vie sans retenue, en pure apothéose. Mais comme toujours chez Pina Bausch, les jeux ne sont pas exempts de mesquineries, de petites cruautés et humiliations plus ou moins conscientes, notamment lorsque s’immisce la fêlure de l’amour. Ces grands enfants, alors, nous ressemblent. En éclaireurs de nos joies et tourments.

Le théâtre dansé de Pina Bausch, interprété par sa troupe du Tanztheater, peint une magnifique fresque, tour à tour pathétique et drôle, dérisoire et grandiose.